A bord de la goélette Tara

Rosie

le filet qui permet de prélever le plancton

Tara, en pleine opération de prélèvement

la chambre froide

à la confluence

Une goélette en aluminium, conçue au départ pour l’Antarctique, aux mats amovibles pour pouvoir pénétrer dans les villes, comme à Lyon, et passer sous les ponts.

Mardi 19 décembre, la classe de 3ème3, accompagnée de Mesdames Baldino, Laforêt-Protière et Seigneur, a eu le privilège d’embarquer sur la goélette Tara, à quai, sur le Rhône, à la confluence. 

Nous avons pu y observer la rosette CTD (Conductivity Temperature Depth) ou Rosie, précieuse compagne de bord, puisque c’est grâce à cet engin de 350 kilos, aussi rare que coûteux, mis au point au laboratoire océanographique de Villefranche-sur-Mer, que peuvent être mesurées les propriétés d’une colonne d’eau verticale de 0 à 2 000 mètres (et jusqu’à 3 000 mètres si nécessaire), au gré de relevés effectués tous les cinq centimètres. Capable de se remplir de 94 litres d’eau aux profondeurs programmées, Rosie, structure métallique en forme de cage, est dotée de dix cylindres au fonctionnement programmé, d’une caméra haute résolution et d’une multitude de capteurs électroniques.

Quand Rosie est remontée à la surface et à bord, l’eau de ses cylindres est récupérée puis transférée au laboratoire à bord – 6 mètres carrés d’appareils de mesures physiques, chimiques et biologiques. Coût moyen : 1,5 million d’euros. Être capable de stocker autant de matière sur un espace aussi réduit est une source de fierté pour l’équipage. Le bateau a été refaçonné pour l’échantillonnage des écosystèmes marins, et l’appareillage scientifique a été conçu ou adapté pour le bateau. L’eau est ensuite filtrée plusieurs fois pour récupérer les micro-organismes. Puis, les échantillons sont congelés dans de l’azote liquide pour conserver intactes les créatures planctoniques. Il en résulte de véritables « carottes des océans », régulièrement transférées vers les laboratoires. Quand Tara est en mer, jusqu’à 300 kilos de « mémoire bleue » sont ainsi congelés et acheminés chaque mois vers les laboratoires. Le stockage et le transport doivent se faire sans rompre la chaîne du froid. Pour un long travail de dépouillement et de traitement des données.

Tara a prouvé sa capacité à prélever des échantillons propres, calibrés – d’excellente qualité, en laboratoire humide et mobile, comme celui monté sur le pont arrière de la goélette – et à sélectionner en continu ses stations scientifiques, en fonction des situations océanographiques, écologiques, des contraintes biologiques et des conditions météo.

Au cours de notre visite, nous avons pu échanger avec Mathieu Grot, membre de l’équipage de Tara, second capitaine et plongeur, qui nous a détaillé les missions de la fondation Tara Océan. Il s’agit de la première fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’Océan en France. Elle porte une double mission : explorer l’Océan pour mieux le comprendre et partager les connaissances scientifiques sur l’Océan pour susciter une prise de conscience citoyenne collective.

Depuis 20 ans, elle soutient une science de l’Océan innovante, en partenariat avec des laboratoires de recherche d’excellence pour étudier la biodiversité marine ainsi qu’observer et anticiper les impacts du changement climatique et des pollutions.

Face à l’urgence de faire de la protection de l’Océan une responsabilité commune, la Fondation Tara Océan sensibilise les citoyens aux enjeux de l’Océan, éduque les jeunes générations, facilite la coopération internationale et mobilise les décideurs politiques.

Grâce à son statut d’Observateur Spécial à l’ONU, la Fondation Tara Océan participe également activement aux décisions importantes pour l’Océan.

Après Lyon, la goélette Tara prendra le chemin de la Méditerranée, en direction de l’Italie puis de la Grèce. 

Bon vent Tara ! 

Pour notre part, nous retrouverons la goélette au deuxième trimestre, au sein du projet Graines d’écolectures, porté par la maison de l’environnement, qui nous permettra de lire une sélection d’ouvrages, servant la cause écologique, dont une BD sur Tara. 

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