Depuis deux mois, à parler d’elle toutes les semaines, à travers ses romans A(ni)mal, Regarder l’orage dans les yeux ou Homère in the city, l’envie de rencontrer Cécile Alix était vraiment au rendez-vous ce vendredi 17 novembre, dans les deux classes de 3eme 1 et 3ème 3. Cette attente ne fut pas déçue, grâce à un dialogue tous azimuts avec les élèves : beaucoup d’authenticité et d’enthousiasme chez cette femme de lettres et de cœur, qui n’a pas hésité à se mettre à nu, en évoquant comment les rencontres fortes, et ses proches, aux parcours de vie parfois chaotiques, étaient à la source de son inspiration. Elle nous a ainsi fait vivre un moment d’émotion intense, en nous révélant combien le tragique de certaines existences avait alimenté son œuvre et surtout ses personnages, particulièrement attachants. Elle nous a également partagé son quotidien de romancière : écriture douze heures par jour et jusqu’à soixante-dix heures par semaine, incluant une relecture orale, totale et systématique, de l’œuvre en cours, pour accéder à la musicalité du texte, et le retoucher, à de multiples reprises, jusqu’à ce qu’il sonne juste. Cécile Alix publie à un rythme soutenu avec une moyenne de dix ouvrages par an.
Enseignante à l’université, elle a décidé de démissionner, pour se consacrer à son rêve d’enfant. À l’âge de six ou sept ans, alors qu’elle remarque à la bibliothèque qu’un mot est écrit sur la tranche de chaque livre, la bibliothécaire lui explique qu’il s’agit du nom de l’auteur, c’est-à-dire de celui dont le métier est d’écrire des histoires. Quel privilège ! C’est décidé, elle sera écrivain !
L’après-midi s’est achevée par une longue séance de dédicace qui a permis aux élèves d’échanger personnellement avec une autrice qu’ils plébiscitent : ils ont tous été emballés par ses romans.
Merci à la ville d’Écully et à la bibliothèque pour ce festival de littérature jeunesse qui nous invite à des rencontres si réjouissantes et si touchantes.
Et un immense merci à Cécile Alix, qui nous a même proposé, au moment du départ, en bonus, de poursuivre le dialogue à distance : elle pourra se filmer, et nous envoyer ses vidéos, pour répondre à nos futures questions. On ne dit pas non !
