En route vers le brevet !

Finir l’année scolaire au ciné avec les 3e1 et les 3e3 pour un film plébiscité ! Lorsque le lion de la Metro-Goldwyn-Mayer  a poussé son ultime rugissement et que les lumières ont à nouveau brillé dans la salle du cinéma d’Ecully : pas un bruit ! Pour la première fois, depuis le début de l’année, les élèves restent immobiles et songeurs, tentant de prolonger quelques secondes encore l’atmosphère grave du film de Sidney Lumet, Douze Hommes en colère. 

Sur le chemin du retour, les élèves ne tarissent pas d’éloges : c’est mon film préféré, tout se passe dans une seule pièce, sans action, et on ne s’ennuie jamais, on veut savoir comment les votes vont évoluer… De retour au collège, en classe, le temps de l’analyse et de l’expression des opinions autour du film fut également d’une grande richesse, chacun prenant conscience qu’il venait d’assister à une démonstration de virtuosité cinématographique. Les élèves ont souligné la diversité et la complexité des psychologies mises en scène à travers les prises de paroles, les gestes, les réactions des douze jurés, mais aussi la qualité rythmique du film, qui joue avec brio de moments intenses ou plus anodins, en apparence, et pourtant révélateurs des singularités de chacun des protagonistes, l’utilisation maîtrisée de la lumière et des cadrages, dans ce film en noir et blanc, extrêmement stylisé. Il fut aussi question, bien sûr, du positionnement du réalisateur par rapport à la justice et à la peine de mort, à la manière de convaincre son spectateur, mais aussi de la prise de conscience, à l’instar des jurés, de la relativité de toute appréciation humaine. Enfin la posture du personnage incarné par Henry Fonda, Mr Davis, fut commentée avec beaucoup de finesse, mettant au jour les divers aspects symboliques du personnage et du film.

Douze Hommes en colère réussit ce tour de force de trouver grâce aussi bien auprès des élèves plus à l’aise scolairement qu’auprès de ceux qui le sont moins et restent habituellement passifs, alors même que la version originale les oblige à une grande attention, avec les sous-titrages qui défilent. 

Gageons que chacun d’entre eux aura encore en mémoire les images et les répliques de ce chef d’œuvre de 1957, lundi prochain, lors  du DNB, pour alimenter un éventuel sujet de réflexion, relevant des objets d’étude : Dénoncer les travers de la société ou Agir dans la cité, individu et pouvoir. 

 

Un grand merci à Rodolphe, du cinéma d’Ecully, et à la municipalité, qui a mis sa salle à disposition de nos élèves pour cette année cinématographique prolifique, avec pas moins de six films programmés, et nous a consenti un tarif avantageux. 

 

Bonnes révisions aux troisièmes et belle réussite au brevet !

Vous avez toutes les cartes en main pour briller, et c’est ce que je vous souhaite ! 

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