Maurice Genevoix et « Ceux de 14 » entrent au Panthéon, mercredi 11 novembre 2020

Pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918 (fin des combats de la Première Guerre mondiale), le Président de la République a décidé de faire entrer les cendres de l’écrivain Maurice Genevoix au Panthéon. Cet hommage solennel est prévu le mercredi 11 novembre 2020.

Maurice Genevoix, le porte-étendard des « poilus »

Maurice Genevoix en uniforme

La Jeunesse

Né en 1890 à Decize, dans la Nièvre, Maurice Genevoix suit sa famille qui s’installe dans le Loiret l’année suivante. Son enfance, son adolescence et une grande partie de sa vie d’adulte passées dans le Val de Loire marqueront son œuvre littéraire.

Élève brillant, pensionnaire au lycée Lakanal de Sceaux, il entre par la suite à l’Ecole normale supérieure de Paris et se destine à une carrière universitaire littéraire lors que la guerre éclate à l’été 1914. Mobilisé, il est envoyé au front comme sous-lieutenant dans l’infanterie.

L’épreuve de la guerre

Jeune officier, Maurice Genevoix découvre la guerre dès le déclenchement des hostilités. Dans son uniforme bleu et rouge, il fait partie des premiers combattants de la Grande Guerre, « ceux de 14 » pour reprendre le titre de ce qui sera bientôt une de ses œuvres les plus célèbres.

Au sein de la IIIème armée française, la compagnie de Maurice Genevoix se bat dans les Ardennes puis retraite sur Verdun avant de participer à la 1ère Bataille de la Marne qui marque l’échec du plan « Schlieffen-Moltke » prévoyant une invasion rapide de la France.

Dans les mois qui suivent, le lieutenant Genevoix et ses compagnons d’armes de la IIIème Armée, commandée par le général Sarrail, participent aux combats dans la Meuse. Depuis février 1915, Français et Allemands s’affrontent très violemment pour prendre le contrôle d’une position stratégique (crête des Éparges) qui offre un observatoire naturel sur la plaine de Woëvre, à l’est de Verdun. Les lieux sont pris et repris par les deux adversaires, au prix de lourdes pertes causées notamment par l’artillerie et les mitrailleuses.

Lors de ces terribles combats, Maurice Genevoix perd des amis. Il est lui-même grièvement blessé à quelques kilomètres de là, à Rupt-en-Woëvre, le 25 avril 1915. Atteint de trois balles, il est évacué et passe de longs mois dans des hôpitaux militaires. Il en ressort en 1916, invalide à 70%, n’ayant notamment plus l’usage de sa main gauche.

Le récit des combats

De retour à Paris, il renonce à sa carrière universitaire pour se consacrer à l’écriture. Il décide de témoigner sur son expérience de la guerre, utilisant les nombreuses notes prises lorsqu’il était au front, écrit, jusqu’en 1923, cinq volumes (qui seront rassemblés bien plus tard, en 1949, sous le titre de « Ceux de 14 ») offrant un récit très précieux sur la vie des soldats de la Grande Guerre.

Tandis que certains grands écrivains disparaissent dans le tourbillon de la Grande Guerre, tels Charles Péguy et Alain-Fournier (tués à l’ennemi en 1914) ou Guillaume Apollinaire (mort pour la France en 1918), Maurice Genevoix fait partie des « survivants », tels Henri Barbusse (« Le Feu », 1916), Georges Duhamel (« Civilisation », 1918), Roland Dorgelès (« Les Croix de Bois », 1919) qui emploieront leurs qualités littéraires pour s’attacher à relater le quotidien des soldats.

Pour lire la suite et approfondir :

https://eduscol.education.fr/cid154726/maurice-genevoix-entre-au-pantheon.html#lien2

Et une vidéo de France 3 Centre Val de Loire : https://www.youtube.com/watch?v=lxuXg-_UZZo&feature=youtu.be

 

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