La vie des poilus au front
Le dimanche 2 août 1914, à Lyon, il y a eu une mobilisation générale. Des familles brisées par le départ de leurs proches, maris, fils, pères, amis. Toutes les personnes de 18 à 45 ans devaient partir au front.
Les soldats se disaient que la guerre ne durerait pas longtemps, quelques mois. Mais au fur et à mesure que les mois passaient, ils perdaient patience, s’ennuyaient, et commençaient à se poser des tas de questions.
Les soldats communiquaient avec leur famille par lettres, malgré la censure qui les empêchait de donner des informations sur leur moral et leur état d’esprit, sur les endroits où ils se trouvaient, et sur l’horreur qui se passait dans les tranchées, pour ne pas affoler « l’arrière » et provoquer des tensions ou des révoltes. Pendant la première guerre mondiale, environ 10 000 lettres ont été envoyées.
A partir de août 1915, des permissions ont été accordées pour que les soldats rendent visite à leur famille.
A Lyon, un dentiste appelé Laurent Mourguet avait créé une marionnette appelée Guignol. Les soldats ont utilisé cette marionnette, pour se distraire, s’amuser, mais aussi pour critiquer la guerre sans avoir de problèmes.
Elle est donc devenue un symbole de Lyon. Laurent Mourguet a donné son nom à notre établissement.
Quand les soldats s’ennuyaient, ils pouvaient fabriquer de petits objets avec les matériaux qu’ils trouvaient comme des douilles ou des balles. Dans une vitrine, nous avons vus quelques-unes de leurs réalisations (couteaux, briquets, ustensiles).
Tatiana
Lyon : une ville de l’arrière pendant la Grande Guerre
A travers l’exposition, on comprend que Lyon par sa situation géographique, est une ville de «l’arrière front » par ordre de mobilisation générale.
Mais Lyon a été une ville active, mobilisée pour l’effort de guerre tant à travers son économie, sa population, ses intellectuels, que sa vie quotidienne.
Edouard Herriot, au moment de l’entrée en guerre essayait de promouvoir les
initiatives lyonnaises en matière de santé publique en développant les expositions.
En 1914, se déroule une exposition internationale à la Halle Tony Garnier.
Les années suivantes la Halle sera réquisitionnée pour fabriquer des armes, Gerland s’appelait le « quartier de la mouche ».
Les intellectuels, les écrivains et artistes du moment racontent la guerre en essayant de la rendre plus douce, ou juste d’informer les civils sur ce qu’il se passe au front dont :
• des sketches du théâtre de Guignol sur la guerre,
• la création de petites poupées fétiches « Nénette et Rintintin » que les soldats
emmenaient au front.
Dans la vie quotidienne des Lyonnais, la guerre est également présente :
• les affiches publicitaires « Peugeot » mettent en scène la guerre.
• Les enfants sont plongés dans l’univers de la guerre avec les jouets.
• Même les livres de cuisine font l’éloge d’une cuisine sans viande et sans cuisson.
• A Lyon la famille Sybille publie les correspondances qu’elle a eues avec les membres de la famille au front.
• Les journaux lyonnais ne parlent que de la guerre, place Bellecour on affiche
des dépêches sur ce qu’il se passe au front pour informer les civils.
Il existe même « le journal des poilus ».
Lyon est aussi une ville de transit, on construit des petits abris pour que les
soldats séjournent à Lyon et se reposent. Ils viennent aussi se faire soigner avant
de rentrer chez eux : 5 à 6 millions de blessés passeront à Lyon
On construit des Hôpitaux (Edouard Herriot), les frères Lumière inventent des prothèses, on construit aussi un centre médicalisé pour les troubles mentaux liés à la guerre (Vinatier).
Lyon se mobilise aussi pour aider financièrement les familles touchées par la
guerre avec « la journée des poilus » pour récolter de l’argent.
Cette aide s’observe aussi dans les rues avec « la soupe populaire», surtout à Perrache avec Clotilde Bizolon appelée « la mère des poilus».
Lyon est une ville carrefour pour les prisonniers qui vont servir à la construction
du stade de Gerland et des Hôpitaux.
Lucas
Exposition « Lyon sur tous les fronts ! »
Une ville dans la Grande Guerre
Projet 14-18
A la fin de la guerre, la ville de Lyon, par la demande et le souhait d’Edouard Herriot d’avoir des documents d’archives de cette guerre qui fut atroce pour tous, envoie par lettre une demande aux habitants de mettre à disposition des objets de la guerre (des livres écrits par des poilus, des affiches de propagande, des lettres de soldats…).
Aujourd’hui, sur cette exposition 500 objets d’archives sur un total de 17000 sont montrés au public.
L’exposition présente Lyon avant la guerre qui était une ville où l’on se plaisait à vivre (ex : en 1914 une exposition internationale a lieu à Lyon).
Elle nous montre le début de la guerre où des personnages politiques comme Jean JAURÈS font des discours pacifistes pour éviter la guerre.
Au début de l’exposition, plusieurs affiches dénoncent l’entrée en guerre de l’Allemagne qui passe par les Flandres, une région restée neutre.
Dans les tranchées des journaux se créent pour donner des nouvelles.
« Les nouvelles de la Guerre » de L. Frank. C’est une huile sur carton vers 1914-1915. Les lyonnais, place Bellecour se renseignent sur les péripéties de la Grande Guerre grâce au journaux.
L’exposition nous explique ce que faisaient les soldats en temps de pause. Il y a donc des statues, des livres et d’autres objets confectionnés par les poilus. Des écrivains témoignent de la vie dans les tranchées comme G. Apollinaire ou H. Barbusse. Pour oublier la guerre les soldats jouaient aussi aux cartes ou aux dés.
Affiche de J. Coulon « Guignol Kamerade ! Kamerade ! ». Les personnages de Guignol et de Gnafron dénoncent l’horreur de la guerre.
La guerre était présente à Lyon par les lettres envoyées entre les familles et les poilus au front. Cinq millions de correspondances transitaient par jour, malgré la censure.
Au fur et à mesure, Lyon devient de plus en plus un carrefour. Les pensionnaires passaient quelques jours à Lyon avant d’aller dans leur famille. Chaque fois que des soldats viennent en permission, ils sont accueillis en héros. Lyon était aussi un carrefour pour les prisonniers allemands qui construisaient des bâtiments tels que le stade de Gerland ou encore l’hôpital Edouard Herriot ; et également pour les réfugiés.
Quelques blessés de guerre étaient soignés à Lyon, parmi les 20 millions qu’il y eu pendant toute la guerre, dans les 150 unités de santé de la ville.
Lyon reste une grosse économie pendant la guerre grâce aux usines Berliet qui produisaient un gros effort de guerre, à la chimie et à l’industrie du textile. Le maire organise aussi des foires.
Toute l’économie de la France pendant la guerre fonctionne grâce aux femmes et aux étrangers.
« La forge » de E. Vuillard vers 1916-1917. Huile sur toile, taille 75/154 cm.
Lieu de conservation : Musée d’art Moderne de Troyes (Troyes).
Ce tableau, comme celui intitulé « Les tours » montrent le travail des femmes dans les usines pendant la guerre. Elles sont obligées de remplacer les hommes qui sont à la guerre.
Dans les entreprises des aides solidaires se mettent en place pour aider les familles en difficulté.
Cette exposition nous montre également que les jouets des enfants étaient tournés vers la guerre comme toute la société à cette époque.
Pour manger, les lyonnais ont des tickets pour se procurer la nourriture.
La culture permettait le financement de l’effort de guerre par des spectacles comme Guignol.
A la fin de la guerre beaucoup d’enfants sont orphelins et des femmes sont veuves.
Pour commémorer et se rappeler de toutes ces personnes mortes pour la France, on fit plusieurs projets de monuments aux morts. Certains furent réalisés, d’autres non.
Vianney